Quand on travaille chez soi, certains matins, on a juste l’impression d’avoir pressé le bouton « on » du pilote automatique de sa propre vie et de sauter directement du lit au bureau. Et si la méditation était la solution?
Le cerveau est un cheval sauvage
A peine les yeux ouverts, on commence déjà à passer les troupes en revues: tenue des enfants, gouter ou non selon le jour de la semaine, rendez- vous client, proposition commerciale… le réveil n’a pas fini de biper qu’est déjà anticipé mentalement le déroulement de la soirée. Et c’est comme ça toute la journée: les pensées parasites s’invitent au bureau, perturbant la concentration et donnant furieusement envie de se boucher les oreilles avec du coton: « Est ce que Lulu a sa tenue de sport? » « Il faut acheter du vin pour la soirée de demain« , « si je lance une machine maintenant, ma robe noire sera prête à temps! »
STOP! Les bouddhistes pensent de notre cerveau qu’il est comme un cheval sauvage: si on ne la dresse pas, la sale bête vagabonde et nous emmène où elle veut. Et c’est ainsi qu’on se retrouve à lancer un » gros bisous » à un client au téléphone, forcément, on manque de concentration!
More is less
Si il y a bien une chose dont je suis aujourd’hui convaincue, c’est qu’en voulant tout faire à la fois, on n’arrive finalement à rien. Ce sentiment de supra-efficacité que l’on ressent quand on lit un mail en répondant au téléphone et en signant le bulletin du petit dernier est un leurre: on est peut être plus rapide, mais on est surtout moins productif, sans parler de la créativité qui a besoin de temps et de concentration pour se développer. Au delà de l’aspect multi-tâche, le fait de penser à mille choses en même temps provoque du stress voire de l’anxiété, des difficultés de concentration, une mauvaise productivité, et surtout le sentiment de marcher » à côté de soi » en permanence, de ne pas être » tout à fait dedans », pas » complètement là ». Encore faut-il savoir quand et comment appuyer sur » pause » pour y remédier vraiment:
Les résultats sont si époustouflants qu’on commence à parler des «neurosciences contemplatives»
J’ai découvert la méditation pleine conscience en feuilletant le magazine Clé (que je vous recommande vivement, tant pour la qualité des sujets que pour l’expertise des intervenants et la variété des thèmes abordés: je me régale à chaque parution). Pas franchement zen à la base, j’étais assez peu adepte des techniques consistant à rester assise en tailleur au milieu du salon en imaginant que je suis disons, un arbre ou une feuille. Sans compter que je n’ai pas franchement le temps de rejouer » colchique dans les prés » dans mon trois pièces.
Toujours est il que j’ai été complètement séduite par l’approche simple et les résultats bluffants ( études à l’appui) de ce que les anglophones appellent « mindfulness ». Inspirée de la tradition bouddhiste, ce type de méditation laïque est sans appartenance religieuse et surtout parfaitement adaptée au quotidien et à la vie occidentale. Les résultats d’une pratique quotidienne, même courte, sont impressionnants:
- Améliore les capacités de concentration
- Diminue très significativement le stress
- Lutte contre la dépression
- Réduit les risques de maladie cardio vasculaire
- Renforce les émotions positives
- Améliore le sommeil
- Améliore l’efficacité
- Apprend à prendre du recul
- Rend plus créatif
Article: La méditation laïque
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Pernotte
22 novembre 2012 at 14 h 29 min (6 années ago)Je suis une adepte de la médiation pleine conscience… Il est vrai que cela change le quotidien. J’encourage tout le monde à se lancer… Le magazine clef est effectivement un très bon magazine et j’espère qu’il va tenir la route… Je vais partager cet article sur mes réseaux sociaux…
Aurélie
25 novembre 2012 at 17 h 10 min (6 années ago)Bonjour Pernotte je suis heureuse que cet article te parle. La méditation n’a pas changé ma vie, mais elle m’a apporté bien plus que ce que je pensais, et bien plus facilement aussi mais je ne suis pas une référence, je suis un peu feignante merci de ton partage